- passe-temps
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Synonymes :- délassement- dérivatif- récréationpasse-tempsn. m. inv. Occupation agréable pour passer le temps; divertissement.⇒PASSE-TEMPS, subst. masc. inv.Activité, occupation légère, distrayante ou studieuse que l'on se donne pour passer le temps, pour éviter de s'ennuyer. [Fernande à Clémence:] Eh bien, s'il en était ainsi, si Jacques m'aimait comme un passe-temps, moi qui lui ai dévoué toute ma vie (...) j'essaierais de ne plus l'aimer (SAND, Jacques, 1834, p.121). [Le] jeu de trictrac (...) était le passe-temps favori de son grand-père l'émigré (BOURGET, Disciple, 1889, p.139):• ♦ Si l'histoire (...) n'était, en somme, qu'un aimable passe-temps, comme le bridge ou la pêche à la ligne, vaudrait-elle toute la peine que nous prenons pour l'écrire?M. BLOCH, Apol. pour hist., 1944, p.XII.SYNT. Passe-temps agréable, barbare, enfantin, frivole, puéril; passe-temps agreste; passe-temps de curieux, d'oisifs; passe-temps de plein-air; se créer, chercher des passe-temps.♦[P. méton. du compl.] Ce bonheur jadis tant imaginé, tant espéré, tant possédé, n'est plus qu'un amusement d'une heure et le passe-temps de l'indifférence (SENANCOUR, Obermann, t.2, 1840, p.35).— Loc. adv. Par passe-temps. Pour passer le temps. Défiez-vous des femmes de province (...). On se moque d'elles en arrivant, puis quand on a perdu le souvenir de l'éclat parisien, en voyant la femme de province dans sa sphère, on lui fait la cour, ne fût-ce que par passe-temps (BALZAC, Muse départ., 1844, p.103). Il faut des millions d'existences pour entretenir la vôtre. Quand vous ne tuez pas pour manger, vous tuez par passe-temps ou par habitude, et votre empire n'est qu'un immense charnier (MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p.46).— Rare. Dire des passe-temps. Dire des futilités. Écoutez-moi donc quand je vous parle! Nous n'en sommes plus à dire des passe-temps, entre nous (COLETTE, Cl. école, 1900, p.123).Prononc. et Orth.:[
], [pa-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1410-25 (ALAIN-CHARTIER, Ballade, XXVI, 4 ds OEuvres poét., éd. J. C. Laidlaw, p.389). Comp. de l'élém. passe- et de temps. Fréq. abs. littér.:191. Bbg. LEW 1968, p.124.
passe-temps [pɑstɑ̃] n. m. invar.ÉTYM. 1538; « joie », 1413; de passer, et temps.❖♦ Ce qui fait passer agréablement le temps : occupation plaisante et légère choisie volontairement. ⇒ Amusement, distraction, divertissement, jeu, récréation (→ Amateur, cit. 6; culture, cit. 11; ennuyer, cit. 5). || Les passe-temps des amours (→ 1. Grison, cit. 1; et aussi Escarmouche, cit. 2). || Chercher un passe-temps pour combattre l'oisiveté. || Servir de passe-temps (→ Enchanter, cit. 11). || Faire qqch. par passe-temps et non par obligation. — Passe-temps agréable, innocent. — || Le gouvernement (cit. 13), « passe-temps naturel des gens qui n'ont plus rien à faire » (Augier).1 Adieu vos plaisants passetemps;Adieu le bal, adieu la danse,Adieu mesure, adieu cadence,Tambourins, hautbois, violonsPuisqu'à la guerre nous allons.Clément Marot, Épîtres, LXIII.2 (…) les polissons de la ville, qui n'ont pas de plus doux passe-temps que de jeter des pierres contre les sculptures.Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 20.3 Quelquefois, je me demandais si je n'étais pas pour elle un passe-temps, un caprice dont elle pourrait se détacher du jour au lendemain.R. Radiguet, le Diable au corps, p. 88.4 Il travaillait, il préparait son bachot ou sa licence, mais c'était plutôt par passe-temps, comme les jeunes filles qui suivent des cours à la Sorbonne en attendant de se marier.Sartre, le Sursis, p. 216.
Encyclopédie Universelle. 2012.